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Contamination au plastique des aliments issus de la mer

Une étude Que Choisir publiée récemment démontre une nouvelle fois que la pollution plastique dont souffrent les océans du globe impacte sérieusement tous les produits de la mer que nous consommons régulièrement. Pour cette énième démonstration, l’association s’est concentrée sur plusieurs échantillons de fruits de mer, mais également de sel, en provenance de toutes les côtes européennes.

La nourriture en provenance de la mer systématiquement contaminée ?

Avec l’aide de plusieurs journalistes européens, Que Choisir a fait procéder à l’analyse d’un certain nombre d’échantillons issus de la mer par un laboratoire indépendant.

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Ces échantillons sont :

  • des produits en provenance des côtes de différents pays européens grâce à l’aide de journalistes ;
  • composés de différents mollusques et crustacés, mais également de sel.

L’objectif de Que Choisir est alors de déterminer dans quelle proportion ces mêmes échantillons sont (ou ne sont pas) contaminés par les micro-plastiques. Ces petits fragments de plastique dont la taille ne dépassent pas 5 millimètres sont en effet nocifs car leur taille leur permet d’être potentiellement ingéré par bon nombre d’organismes marins.

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Résultats de l’étude Que Choisir

Parmi l’ensemble des échantillons testés, bon nombre d’entre eux renferment effectivement de petites particules de plastique :

  • Sel marin : 67% des échantillons contaminés ;
  • crustacés : 67% ;
  • mollusques : 71%.

Analyse des résultats

Comme le souligne à juste titre Bio Blog, ces résultats ne sont pas vraiment une surprise.

Pas besoin non plus d’être un scientifique pour comprendre que c’est effectivement le plastique que nous utilisons au quotidien qui pollue les océans et par conséquent, tout ce que nous prélevons de la mer. D’ailleurs, il faut bien le savoir, en France, seulement 26% des plastiques sont recyclés, ce qui est très peu.

Par ailleurs, le taux de contamination aux micro-plastiques est identique :

  • quel que soit le lieu de prélèvement. Ainsi, les moules présentent la même contamination qu’elles viennent de Méditerranée ou de la Mer du Nord,
  • qu’il s’agisse de crustacés et mollusques pêchés ou en provenance d’élevage. C’est un peu logique puisque la pollution ne connaît pas de frontière.

Seul le consommateur peut rapidement faire changer les choses

La pollution des océans par le plastique fait régulièrement les gros titres, sans pour autant que les habitudes des consommateurs n’évoluent radicalement. Ainsi, actuellement, on estime que, chaque année, 12 millions de tonnes de ce polluant finissent dans la mer, soit, selon Greenpeace, l’équivalent d’un camion directement déversé dans les flots chaque minute.

Alors, certes, en tant que consommateur, vous ne déversez pas directement nos déchets dans l’océan. Pour autant, 70% de ceux que l’on retrouve dans la grande bleue sont d’origine terrestre, c’est-à-dire, provenant de tout ce que nous jetons.

Alors, que faire pour éviter le plastique ?

Tout simplement en l’évitant autant que faire se peut quand vous faites vos courses en grande surface par exemple. Ainsi, si vous avez le choix entre un flacon de mayonnaise en verre ou en plastique, privilégiez la version en verre. De même, quand votre marchand de légumes ou votre pharmacien vous propose un sac en apparence en papier, si vous n’en avez pas réellement l’utilité, refusez-le, car il est en fait plastifié à l’intérieur.

On le sait, le consommateur a le pouvoir de changer les choses et d’obliger les industriels à revoir leur copie en matière d’emballage plastique, alors, faites un geste pour la planète !