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Nucléaire en France : le président de l’ASN juge la situation préoccupante sur le moyen terme

Le nucléaire en France fait toujours couler autant d’encre et on n’est pas encore au bout du tunnel. Selon Pierre-Franck Chevet, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, le gendarme du nucléaire français, le contexte est assez préoccupante bien que la situation, dans sa globalité inspire de la satisfaction. Aujourd’hui, les installations nucléaires françaises font partie des plus importantes au monde. Ce qui exige du pays une très grande prise en compte des risques liés à l’utilisation du nucléaire.

Une situation satisfaisante, mais…

Sur cet ensemble, on peut dire que la situation du nucléaire en France est largement satisfaisante. Le président de l’ASN note toutefois que des problèmes sont survenus, notamment des défaillances sur plusieurs de ces grosses installations ces derniers mois. Durant le mois de septembre la centrale de Belleville-sur-Loire avait été placée sous « surveillance renforcée », une procédure très rare qui a été déclenchée après le constat d’une anomalie sur certains équipements importants pour la sûreté de l’installation.

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Des enjeux importants pour a période à venir

Le fait de trouver des anomalies sur les installations nucléaires françaises n’est pas une mauvaise chose. Cela indique simplement que les autorités compétentes doivent renforcer les mesures de sécurité déjà prises. La sûreté en sort alors grandie. Toutefois, sur le moyen terme, il faudra envisager d’autres efforts importants, surtout avec les difficultés actuelles des géants du nucléaire français, notamment AREVA.

D’ailleurs, l’incident nucléaire de Fukushima, en 2011, a encouragé les États à mettre en place des politiques beaucoup plus drastiques en matière de certification nucléaire. Une série de mesures a, en effet, été imposée aux exploitants. Les travaux ont certes commencé, mais ne seront achevés que d’ici quelques années.

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La question du grand carénage

La question de la prolongation, ou pas, de grands réacteurs nucléaires est au centre des débats. En effet, le président de l’ASN estime que ce sont des questions centrales auxquelles il faudra apporter des réponses appropriées dans les meilleurs délais. Par exemple, la question de la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires est assez facile à énoncer. Cependant, elle nécessite un travail technique et de sûreté considérable. Aujourd’hui, la moitié du parc nucléaire français est concernée par cette question, notamment la certification nucléaire. Selon Pierre-Frank Chevet, ce ne sont pas uniquement les réacteurs nucléaires, mais beaucoup d’autres installations sont concernées. L’ASN a déjà pris en compte 50 dossiers de réexamen de sûreté en ce qui concerne les installations anciennes.