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Crypto-monnaies : l’AMF débloque des investissements et levées de fonds numériques

En France, les crypto-monnaies comme le Bitcoin restaient jusqu’à récemment confidentielles. Mais elles prennent petit à petit de l’essor, grâce notamment à une politique favorable de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Le régulateur a ainsi autorisé deux nouveaux types d’investissement sur le territoire français.

Les crypto-monnaies, un secteur qui prend de l’ampleur

Depuis quelque temps, la France a mis en avant une politique novatrice en ce qui concerne les monnaies numériques. L’année dernière, le ministre des Finances Bruno Le Maire l’avait confirmé : l’Hexagone se rêve en « crypto-nation ». Il faut dire que dans les grandes villes, les initiatives liées à ce domaine se multiplient. À Paris, un incubateur de startups blockchain, qui est la technologie soutenant les monnaies numériques, a même vu le jour pour accompagner la création de nouvelles entreprises. Il devrait permettre de promouvoir cette fameuse « French Tech » que le gouvernement appelle de ses vœux.

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Autrefois réservées aux connaisseurs, les cryptos sont également plus accessibles qu’avant. Un particulier pourra acheter du Bitcoin avec PayPal, sa carte bancaire, ou par un simple virement. Les portefeuilles où l’on conserve ses actifs numériques se sont également modernisés : plus besoin d’avoir de connaissances de pointe pour les utiliser. Tout cela ouvre donc des portes à de futurs investisseurs, en particulier chez la jeune génération qui délaisse les plus traditionnelles assurances vie pour des actifs plus novateurs.

L’AMF mise sur les actifs numériques

Quant à l’AMF, elle surveille avec attention un secteur encore peu régulé, mais elle a aussi montré une certaine ouverture. Dans d’autres pays du monde, les régulateurs ont parfois tout bonnement interdit les crypto-actifs ou les levées de fonds, par crainte de voir un pan de leur économie leur échapper. L’AMF a décidé d’une stratégie inverse : elle régule maintenant plus fortement le secteur.

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Les prémices de cette nouvelle ère numérique se sont manifestées à la fin de l’année 2019. L’AMF avait déjà annoncé qu’elle délivrerait des visas pour les « ICO », ces levées de fonds entièrement numériques basées sur des monnaies virtuelles. Elle a depuis distribué le premier à FrenchICO, une entreprise française du secteur. D’autres startups devraient ensuite suivre.

Par ailleurs, l’AMF a récemment autorisé la création d’un fonds d’investissement en cryptos 100% français : le Napoleon Bitcoin Fund. L’avancée est majeure : c’est un signe de plus que le gouvernement français légitime maintenant complètement des actifs qui restaient jusque-là peu considérés.

Vers un e-euro ?

Il n’en faut pas plus pour que certains voient là un premier pas vers l’élaboration d’une monnaie cryptographique d’État. Au niveau gouvernemental, Bruno Le Maire a confirmé il y a quelques mois être en faveur de ce possible « e-euro ». Il a par ailleurs le soutien de son homologue allemand, qui a lui aussi confirmé y être favorable. Il y a donc un coup à jouer pour l’Hexagone, face à d’autres économies d’ampleur – notamment la Chine – qui considèrent elles aussi l’émission d’une crypto-monnaie de banque centrale.

Quoi qu’il en soit, la France apparaît au niveau mondial comme un havre pour les cryptos. Outre-Atlantique, les USA ont en effet montré leur hostilité face à ce secteur qu’ils considèrent comme une menace pour le dollar. La France, et par extension l’Europe, pourrait donc bien porter cette révolution à venir.