Première femme à occuper cette haute fonction de l’Éducation nationale dans la république, Najat Vallaud-Belkacem à 36 ans aura de grands chantiers sur la table à quelques jours de la rentrée. Plusieurs réformes avec des débats certainement tumultueux l’attendent…
Une ascension fulgurante à la tête de l’Éducation
Son militantisme débute au parti socialiste aux côtés de Gérard Colomb dans la ville de Lyon. Elle est éligible comme conseillère régionale en Rhône-Alpes en 2004 et devient par la suite une des conseillères du Parti socialiste. C’est en 2007 qu’elle est véritablement au-devant de la scène comme porte-parole de Ségolène Royal lors des élections présidentielles. François Hollande la choisit pour être son porte-parole lors des élections présidentielles. Elle gardera ce poste jusqu’à sa nomination actuelle comme ministre de l’Éducation nationale.
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Elle succède donc à l’ex-ministre Benoît Hamon et sera face aux réformes des rythmes scolaires qui suscitent toujours des remous de la part des professionnels de l’Éducation et des parents d’élèves (voir cet article par exemple). Sa défense contre les stéréotypes filles-garçons, les controverses « ABCD de l’égalité » ne seront pas généralisées. Najat Vallaud-Belkacem est toujours cependant critiqué pour sa nomination, notamment pour ses positions en faveur du mariage homosexuel.
Une bonne élève qui prépare déjà sa rentrée
Déjà à la tête du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem prépare activement la rentrée malgré la controverse suscitée par sa nomination. Cette rentrée attend plus de 12 millions d’élèves et 800 000 enseignants que devra gérer tout au long de l’année le nouveau ministre. À cela, il faudra ajouter l’épineuse question du calendrier scolaire de nouvelles grilles d’horaires en plus des divergences sur l’application effective des rythmes scolaires par certaines élues.
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La ministre devra aussi se pencher sur la refonte des programmes scolaires qui a déjà pris assez de retard et s’occuper aussi de la formation continue des enseignants. Les élections syndicales des secteurs de l’Éducation sont proches et les tensions seront encore une fois de plus au rendez-vous avec des insatisfactions des uns et des autres sur leurs revendications. Najat Vallaud-Belkacem devra jouer sur la carte de la rénovation en douceur pour faire passer certaines réformes et certains chantiers brûlants en cours.
Assez nouvelle dans ce milieu éducatif, elle a assez d’expérience sur son art de la communication pour être la mieux comprise si possible en évitant de choquer les enseignants qui attendent des changements concrets dans le milieu éducatif. Un bon point pour elle : le maintien de la création de 60 000 postes dans le secteur de l’Éducation.