Depuis plusieurs années, la guerre est déclarée entre les producteurs de vins naturels et les instances nationales qui gèrent le patrimoine des appellations.
Pourquoi cette rivalité entre les viticulteurs de vins naturels et leurs aînés ?
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Comme ils ont du succès, et qu’ils sont un peu les chouchous des médias en raison de leurs authenticités et de leurs droitures dans le process de vinification, ces producteurs créent des jalousies chez les viticulteurs traditionnels, accusés de se perdre dans l’intensif et le chimique au détriment du consommateur et du naturel.
L’INAO, l’Institut national de l’origine et de la qualité, semble avoir délégué ses pouvoirs à de véritables “baronnies” pour les protéger et chasser ceux qui leur font de l’ombre.
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Pourquoi les producteurs de vins naturels sont donc poursuivis en justice ?
C’est le cas de plusieurs viticulteurs qui ont fait le choix du naturel et de l’authenticité. Ils n’utilisent ni pesticides ni insecticides dans leurs vignes, ils vendangent à la main, aidés de chevaux et non de tracteurs et ils n’ajoutent aucun intrants comme des levures, des tanins, ou encore du soufre. Ils se tiennent droits dans leurs bottes et revendiquent le goût du vin à l’image des terres cultivées, naturel et libre.
Comme Alexandre Bain à Tracy-sur-Loire, dans la Nièvre avec ses 13 hectares en Bourgogne ou encore Olivier Cousin qui cultive quatre hectares de vignes à Martigné-Briand dans le Maine-et-Loire, les viticulteurs de vins naturels se sont vus priver de leur appellation d’origine contrôlée.
Certains l’ont volontairement abandonnés mais d’autres s’en sont trouvés exclus et se retrouvés devant les tribunaux pour faire reconnaître leurs préjudices.
Privés d’appellation, les vins naturels se retrouvent commercialiser sous la dénomination “vin de France” .
La solution serait de créer un label vin naturel ou vin nature. Peut-être faudrait-il que l’INAO agrée un organisme qui aurait les compétences pour certifier les viticulteurs respectant ce process de vinification. Cela éviterait toute confusion avec les vins traditionnels et le vin bio et aurait comme mérite de faire reconnaître aux yeux de tous un cahier des charges commun et empêcherait tout sentiment d’injustice de la part des vignerons de vins naturels qui se voient privés de leur appellation.